mardi 29 mai 2012

j'ai lu : l’Histoire des Treize, "Ferragus" de Honoré de Balzac

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Ferragus est un roman d’Honoré de Balzac paru en 1833 dans la Revue de Paris, édité en 1834 chez madame Charles-Béchet.
Le titre complet de l’ouvrage, dédié à Hector Berlioz, était Ferragus, chef des Dévorants. Une contrefaçon belge publiée en 1833 chez Méline annonçait déjà le premier épisode d’un ensemble.
Scènes de la vie parisienne : Histoire des Treize · Ferragus · La Duchesse de Langeais · La Fille aux yeux d'or 

lecture commencée le 29/05/2012
Ferragus, chef des Dévorants est l'histoire de l'épouse aimante, innocente et pure qui succombe sous le poids des soupçons, plausibles mais erronés, d'un mari qui l'adore. Vif, animé, bien commencé, bien intrigué, ce roman exprime les souffrances intérieures de Mme Jules, l'héroïsme chrétien qui la rend résignée, avec un sentiment et une éloquence qui arrachent des larmes. C'est une des oeuvres les plus saisissantes et les plus morales de Balzac.
lecture terminée le 01/06/2012
drame de la jalousie, un secret de famille qui pèse bien lourd !  assez romanesque d'ailleurs, avec deux femmes succombant à la fin. 
Le dévouement d'une fille pour son père au point de risquer de perdre l'amour de son époux chéri, la déchéance du père, la passion au-delà de la mort de monsieur Jules pour son épouse au point de vouloir faire incinérer sa Clémence pour garder ses cendres auprès de lui.
Et... un grand moment au cimetière du Père Lachaise avec son concierge. J'avoue que c'est le moment qui m'a le plus séduite.

William BoucherLes Treize, selon l’introduction de Balzac, sont « Treize hommes également frappés du même sentiment, tous doués d’une assez grande énergie pour être fidèles à la même pensée, assez probes pour ne point se trahir, alors même que leurs intérêts se trouvaient opposés, assez profondément politiques pour dissimuler les liens sacrés qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours réussi dans leurs desseins (…)
Enfin, pour que rien ne manquât à la sombre et mystérieuse poésie de cette histoire, ces treize hommes sont restés inconnus, quoique tous aient réalisé les plus bizarres idées que suggère à l’imagination la fantastique puissance attribuée aux Manfred, aux Faust, aux Melmoth ; et tous aujourd’hui sont brisés, dispersés du moins. »
Il s’agit en fait d’une société secrète qui fait basculer la Comédie humaine dans un univers fantastique, le fameux « fantastique social » tel que le définit Charles Nodier, un genre dans lequel Eugène Sue excellera avec les Mystères de Paris.
La société secrète est au cœur du rêve de nombreux écrivains du xixe siècle. Balzac lui-même, féru de sciences occultes, tenta de fonder une franc-maçonnerie littéraire, avec l’idée d’un pouvoir sans limite. Son association portait le nom de « Cheval Rouge » parce qu’il concevait l’ensemble de ses membres comme une écurie de fougueux talents qui finiraient par obtenir les postes clefs du monde littéraire, théâtral et journalistique. 
Léon Gozlan et Théophile Gautier le rejoignirent plus par amitié que par conviction. « Ce diable d’homme, disaient-il, avait une telle puissance de vision qu’il nous décrivait à chacun, dans les plus menus détails, la vie splendide et glorieuse que l’association leur procurerait »1,2. Balzac n’eut pas un grand succès dans cette entreprise qui fut dissoute vers 18403
Louis Édouard Fournier
L’action se situe aux environs de février 1819Auguste de Maulincour, jeune officier de cavalerie, se promenant dans un quartier mal famé de Paris, aperçoit au loin la jeune femme mariée dont il est secrètement amoureux, se contentant de l’adorer de loin. Il la voit disparaître dans une maison sordide comme toutes celles du quartier. Quel est le secret de cette femme, reconnue dans le grand monde parisien comme un modèle de vertu conjugale ? Retrouvant Clémence Desmarets le soir même chez Madame de Nucingen, il tente de lui arracher son secret. Mais la jeune femme prétend qu’elle n’est pas sortie de chez elle de la soirée. Auguste décide alors d’espionner la maison où il l’a vue entrer. Réussissant à y pénétrer, il découvre la jeune femme en compagnie d’un personnage inquiétant : Ferragus.
Dans les jours qui suivent, le jeune homme échappe de peu à plusieurs accidents qui s’avèrent être des tentatives répétées d’assassinat car il a surpris les secrets de gens puissants et mystérieux. Manquant d’être écrasé par une grosse pierre de chantier, victime du sabotage de l’un de ses essieux, provoqué en duel par le marquis de Ronquerolles qui le blesse grièvement, finalement empoisonné par les cheveux lors d’un bal, Auguste révèle au mari de Clémence, Jules Desmarets, très riche agent de change, le détail de ses découvertes à propos de sa femme et de Ferragus qui n’est autre qu’un ancien forçat. Le soupçon s’installe alors dans un ménage jusque-là admirable de passion partagée. Jules surprend les petits mensonges de son épouse qui le font terriblement souffrir et qui le conduiront à détruire sa femme adorée. La vérité éclate trop tard car Clémence a succombé au chagrin de ne pouvoir se justifier auprès de son mari, ses visites à Ferragus étant dictées par son amour filial, puisque le forçat était son père.
De son véritable nom Bourignard, Ferragus XXIII a été ouvrier, puis entrepreneur en bâtiment. Il était à l'époque (avant 1806, date de son emprisonnement) très riche, joli garçon, compagnon de l'ordre des Dévorants dont il est devenu le chef. Condamné à vingt ans de bagne en 1806, il s'échappe et retourne à Paris où il vit sous divers noms d'emprunt et déguisements.
Détails sur le produitVers 1815, il est mêlé à plusieurs sombres affaires, dont celle de l'expédition d'Henri de Marsay à l'hôtel San Real pour tenter d'enlever Paquita, la Fille aux yeux d'or.
Le marquis de Ronquerolles est un de ses complices et lui apporte son aide à sa sortie de bagne. Le marquis fait partie d'une société secrète à laquelle appartient aussi Henri de Marsay et qu’Honoré de Balzac décrit dans la préface de l’Histoire des Treize comme un monde « …à part le monde, n’en reconnaissant aucune loi, ne se soumettant qu’à la conscience de sa nécessité... agissant tout entier pour un seul de ses associés quand l’un d’eux réclame l’assistance de tous ; cette vie de flibustier en gants jaunes et en carrosse, cette union des gens supérieurs, froids et railleurs... cette religion du plaisir fanatisa treize hommes qui recommencèrent la société de Jésus au profit du diable. »
Le récit se termine comme une tragédie avec la mort d’Auguste et de Clémence, le désespoir de Jules et la décrépitude physique de Ferragus.- wilipédia
Détails sur le produitDétails sur le produittome 6 le médecin de campagne,Ferragus, la duchesse de Langeais,
Détails sur le produittome 8 : le père Goriot, Gobseck, la fille aux yeux d'orle contrat de mariage, Melmoth réconcilié... en attente que je rachète le livre
personnages :

Auguste de Maulincour (Auguste Carbonnon de Maulincour), est un personnage de la Comédie humaine d'Honoré de Balzac, et un des principaux protagonistes de Ferragus dans l'Histoire des Treize.
Il est né en 1797, et perd presque toute sa famille pendant la révolution. Il est élevé par sa grand-mère, la baronne de Maulincour.
Il devient chef d'escadron dans un régiment de cavalerie de la garde royale, et passe lieutenant-colonel d'une compagnie de gardes du corps.
« Ce jeune homme pâle, long et fluet, délicat en apparence, homme d’honneur et de vrai courage d’ailleurs, qui se battait en duel sans hésiter pour un oui, pour un non, ne s’était encore trouvé sur aucun champ de bataille, et portait à sa boutonnière la croix de la Légion-d’Honneur ... La sensibilité de ce garçon, conservée pure, ne s’usa point au dehors, et lui resta si pudique, si chatouilleuse, qu’il était vivement offensé par des actions et des maximes auxquelles le monde n’attachait aucune importance. Honteux de sa susceptibilité, le jeune homme la cachait sous une assurance menteuse, et souffrait en silence ; mais il se moquait, avec les autres, de choses que seul il admirait1. »
Il habite rue de Bourbon (aujourd'hui : rue de Lille).
Après avoir courtisé sans succès Antoinette de Langeais, il tombe amoureux de Clémence Desmarets qu'il suit dans une ruelle sordide. Clémence rend visite à un personnage douteux : Gratien Bourignard, aussi connu sous le nom de Ferragus XXIII, chef des Dévorants.
À partir de ce moment, une menace pèse sur lui. Il échappe à des accidents répétés, il se retrouve face au frère de madame de Sérisy, le marquis de Ronquerollesdans un duel dont il se tire de justesse avec une grave blessure.
Il meurt finalement en 1819, empoisonné par Ferragus XXIII qui lui inocule un poison par les cheveux.
Il revient dans plusieurs autres romans:
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