lundi 28 mai 2012

Anecdote historique : vol de livres

J'adore toutes ces petites histoires, surtout celles qui concernent les livres, j'ouvre donc une page pour regrouper les plus savoureuses, merci La France Pittoresque,








Une vieille histoire, amusante comme un roman de police, revient à l’esprit de ceux qui se souviennent 
c’est celle du comte Libri qui, membre de l’Institut et inspecteur général des bibliothèques, dévalisa méthodiquement, pendant des années, les richesses qu’il était chargé de surveiller. Un livre ou un manuscrit est évidemment plus facile à dérober qu’un tableau ou qu’une statue. Libri n’en fut pas moins, dans un genre tout spécial, un homme de génie, dont le succès prolongé confond l’imagination.
Les inspections et missions auxquelles il procédait ne devaient pas, en effet, tarder à affecter un caractère tout spécial. Quand Libri arrivait dans une bibliothèque ou un dépôt d’archives, il excellait à y découvrir, soit grâce au catalogue, soit par des recherches personnelles, les pièces rares et de grandes valeurs. Tantôt si c’était un volume maniable, il le mettait tranquillement dans sa poche et l’emportait. Tantôt s’il s’agissait d’un manuscrit important, il détachait seulement les feuillets les plus intéressants.
Pratiqué discrètement et avec quelque réserve, ce jeu aurait pu, peut-être, durer longtemps, surtout en province. Mais Libri, qui portait dans ces opérations une passion de monomane doublée d’une avidité sans bornes, taillait dans le grand et, peu de mois après le début de ses « missions », les plaintes se faisaient si nombreuses que, bon gré mal gré, la torpeur des bureaux était forcée de se secouer. / ...


Le Roi des Auxcriniers (Extrait des Travailleurs de la Mer)Victor Hugo dessinateur : un aquarelliste de génie au style unique
chez Victor Hugo, le dessinateur explique, commente et complète le poète. Son génie grossissant et splendide, qui se plaît au gigantesque, qui n’est à l’aise que dans l’immensité, sur les cimes, au désert, ou parmi la foule, à la tribune, devant l’Océan, ce génie est identique à lui-même dans le moindre de ses croquis comme dans le plus beau de ses volumes. Et ce ne sera pas un des moindres étonnements de la postérité, d’apprendre qu’il y avait chez cet homme prodigieux plusieurs hommes en quelque sorte, et que celui qui fut l’auteur de Ruy-Blas et des Châtiments fut aussi un artiste dont les œuvres peintes ou dessinées eussent frappé ses contemporains, alors même qu’elles n’eussent point porté son nom, et — ce qui est plus étonnant encore —un architecte et un ornemaniste que ceux-là seuls peuvent connaître et admirer, qui ont visité sa maison de Guernesey.

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